Hello pétillant.e toi,
Comment vas-tu ?
Ce matin, je suis allée marcher longtemps dans une forêt.
Je me suis réveillée et je suis partie en ressentant beaucoup de colère. Ça fait une semaine que ça dure, je ne me reconnais pas et je trouve cela très fatiguant (je soupçonne très fortement mes hormones de commencer à danser sur un rythme nouveau, je t’en reparlerai parce que ce n’est pas le sujet de cette lettre, mais c’est quand même un sujet important).
Je marchais donc, en ruminant ma colère contre une certaine personne, je me sentais démunie, sans prise sur le courant des événements.
Je me répétais qu’elle avait dit qu’elle nous aiderait et qu’en fait elle ne faisait pas son job, je commençais même à trouver qu’elle nous envoyait au casse-pipe et j’en pleurais de rage et d’impuissance.
Et puis, j’ai regardé mes chiens, la lumière, les arbres enfin jaunis et la vague s’est un peu calmée.
Quelques centaines de mètres plus loin, je me suis posée pour aire un petit mandala de feuilles et me connecter à la nouvelle lune pour recevoir son message et lui remettre ce dont je n’avais plus besoin et parmi ça, la peur.
J’ai entendu que tout était simple, qu’il suffisait que j’ose dire.
Tout simplement (aha...hummm…)
Que j’ose exprimer mon désaccord et renvoyer cette dame au contrat qui nous lie, à ses propres paroles lors de nos précédents rendez-vous. Que je n’ai pas peur du conflit, que j’ose prendre position:
tout simplement.
Là, j’ai réalisé que la colère venait d’un sentiment d’être victime : je me sentais impuissante, victime de la situation.
Et je mesurais bien que dans cette situation, il allait falloir qu’on prenne (mon frère, ma sœur et moi) notre totale responsabilité. Personne n’allait le faire à notre place.
Et là, j’ai observé de nouveau, un schéma qui se répète beaucoup en moi de manière inconsciente, jusqu’à ce que ce sentiment de victime m’aide à mettre le doigt dessus : une impression très subtile que quelqu’un d’autre finira par « me sauver », par régler la situation à ma place, par me donner un coup de pouce salvateur.
Sauf que, dans la plupart des situations dans lesquelles je ressens ça, c’est bien à moi à me soutenir moi-même, bien à moi à me sauver moi-même.
Et donc quand une autre partie de moi, toujours inconsciente sait trés bien que c’est à moi seule de prendre mes responsabilité et me sauver, alors ça devient trés trés inconfortable de frustration.
Attention : ça ne veut pas dire que je ne demande pas de l’aide quand la situation s’y prête...c’est plus un état intérieur, cette attente inconsciente.
Parce que si j’attends de l’aide de l’extérieur, forcément, je me sens impuissante.
Il y a plusieurs années, j’ai assisté à une conférence qui présentait les travail de Grof
Pour te le faire en résumé, il faisait prendre du LSD à ses patients et comparait les visions avec les 4 phases physiologiques de la naissance.
L’idée étant que la naissance est la première crise que nous traversons ; notre cerveau a mis en place une stratégie pour survivre, qui a fonctionné puisque nous sommes là, et qu’il nous ressert à chaque crise...sauf que tu vois où je vais : la stratégie de survie mise en place à notre naissance, n’est plus vraiment adaptée dans les crises qu’on traverse à l’age adulte.
Selon lui, les bébés nés par césarienne ont une tendance à attendre que quelqu’un gère la crise à leur place, parce que nous (je suis née par césarienne), n’avons pas vécu l’étape où nous trouvons la voie et parvenons à sortir de la crise (les contractions qui nous poussent vers la sortie qui au début est encore fermée) tout seul.
Et si je suis vraiment honnête avec moi-même, lorsque je ressens cette impuissance, que je commence à me raconter que je suis une victime, alors, quelque part, j’attends le sauveur (le fameux triangle aussi;).
J’avais envie de te partager ça, parce que peut-être que c’est un schéma qui te parle, et peut-être que tu est né.e par césarienne…
Je t’invite alors à simplement observer les histoires que tu te racontes et simplement réaliser que tu n’es vraisemblablement pas une victime et sûrement très capable de trouver les ressources (et parmi elles, il peut y avoir appeler un ami, Jean-Pierre) pour traverser cette crise.
Je te souhaite une belle journée ou soirée;).
PS: Et si tu habites en région toulousaine et que tu as envie de prendre un temps pour toi samedi matin, j’accueille mon amie Claire BALMAN, professeure certifiée de yoga saisonnier et nous t’invitons à une matinée autour de l’énergie de l’automne.
La particularité ? Outre le programme génial, le cadre doux et intime de 6 personnes maximum, cette matinée se déroulera en anglais (et pas de panique, je serai là, ainsi que les autres participants si nous bloquons mutuellement à certains moments).
Toutes les infos sont sur la page en bas. Il reste 4 places, inscriptions au plus tard vendredi 17 à midi ;)