Hello humain.e emmitouflé.e
J’ai envie de te partager ce qui se passe dans ma tête et dans mes émotions en ce moment.
Je traverse une situation familiale assez délicate, le genre de situation qui peut te donner l’impression d’être sur un bateau en solitaire en train de passer le Cap-Horn (sachant que je n’ai absolument pas le pied marin, tu visualises le truc?)
Cette situation suscite en moi beaucoup d’émotions désagréables : de la peur, de la colère, de la frustration, de la tristesse, de l’impuissance.
Comme je te l’ai raconté sur un autre sujet la semaine dernière, c’est l’occasion d’appliquer mes outils avec encore plus de discipline.
Faire le calme.
Prendre ma température interne.
C’est l’occasion de me rappeler que ma paix et ma sérénité sont des états intérieurs et ne dépendent pas de situations extérieures.
C’est l’occasion d’honorer mes émotions : les accepter.
Un de mes mantras actuellement pourrait être :
« Ce à quoi je résiste, persiste ».
C’est OK de ressentir toutes ces émotions.
Une question essentielle qui m’accompagne aussi en ce moment est :
Qui-est-ce que je veux être dans cette situation?
Ma réponse (toute personnelle) est : Je veux être une femme centrée, attentive à mes propres émotions, capable de prendre soin de moi-même et de ma famille très proche.
En ce moment, c’est mon objectif, mon cap.
L’autre jour, j’ai eu une conversation un peu tardive avec une personne à priori bienveillante qui m’a déversé toutes ses pensées, émotions, jugements tous faits (sur la situation en question) sans à aucun moment me demander si c’était ok pour moi de les recevoir.
Je n’ai pas su mettre un terme à la conversation assez rapidement.
Je me suis couchée : anxieuse, en colère, frustrée.
Le lendemain, j’ai réalisé que cette expérience, au-delà de m’inviter à travailler ma verticalité avec une dévotion nouvelle, allait me demander de tenir mon cadre et donc mettre en place et surtout honorer des limites fermes sur ce que je laissais entrer dans mon monde : mental et émotionnel donc et ce à quoi je refusais de faire de la place.
Parce qu’encore une fois : mon objectif est d’être présente à moi-même pour être présente pour mon entourage proche, pas d’écouter les états d’âmes de tout le monde. Tout simplement parce que je ne pense pas en avoir la ressource, et que si je veux honorer mon premier engagement, je dois prendre soin de mon énergie et ma santé mentale et émotionnelle.
Parce qu’il arrive parfois qu’on se déverse sur les autres, ou que les autres se déversent sur nous, sans nous demander si c’est OK. Une de mes psy disait souvent
« je ne suis pas la poubelle émotionnelle de l’autre ».
Je trouve que cette phrase est très parlante.
Je te partage ça, parce qu’on est de plus en plus nombreux à porter une attention à notre consommation d’informations par exemple, de réseaux sociaux...je t’invite aussi à porter une attention à ton environnement émotionnel.
Est-ce que tu as l’impression qu’on se déverse régulièrement sur toi sans te demander ton avis ?
Si tu prends ta météo interne après ça : comment te sens-tu ?
As-tu envie de continuer à vivre ça au regard de tes objectifs de vie, du chemin que tu as envie d’emprunter ?
Se remettre au centre, faire de soi-même sa propre priorité, c’est aussi ça : dire “non, pas aujourd’hui, je suis désolée mais je ne me sens pas disponible pour t’écouter (et il est possible que ça dure un petit moment)”.
C’est Ok de faire respecter ton espace émotionnel.
C’est le premier acte d’amour.
Prends soin de toi.
Je t’embrasse
"poubelle émotionnelle", c'est tellement ça. Merci pour la formule, je la garde