Hello toi,
Quelle émotion est présente pour toi à cet instant ?
De mon côté, après un début d’année en fanfare, j’ai eu l’impression de prendre un mur le week-end dernier.
En plein élan, PAF !
Ça va mieux.
Je me (suis) retrouve dans la même situation que les années précédentes à la même époque...et j’ai ressenti un joyeux cocktail bien corsé de frustration, découragement, honte, humiliation, désespoir, incapacité..
Pas de Tom Cruise en vue pour m’en faire un cocktail sexy (je ne sais pas comment insérer un GIF dans cette lettre)
Non, c’était plutôt crises de larmes et bouffées d’anxiétés.
J’ai appliqué mes propres outils : méditation, écriture, dessin, yoga pour essayer de libérer le corps, longues marches dans la nature.
Mon but premier était de faire bouger les énergies que je sentais complètement bloquées dans mon corps. J’ai d’ailleurs associé une de mes longues marches à une respiration en cercle, ça m’a beaucoup aidé.
Puis j’ai écris, écris, questionné...j’ai sorti la trousse à outil complète.
En faisant ça, j’ai pris du recul, j’ai fait un pas de côté. J’ai observé :
J’ai observé combien le cocktail d’émotions que je t’ai décris plus haut est familier, combien mon système nerveux y est habitué, et pour autant qu’il soit inconfortable, il n’en est pas mois connu.
Connu comme une meilleure amie, comme un doudou….et voilà, comme un doudou.
A force d’être connu, cet inconfort est devenu confortable : parce que c’est ce que mon système nerveux connaît.
Je pense que j’en ai déjà parlé ici : ce qui est connu est confortable et représente la sécurité, l’inconnu représente un danger pour notre système reptilien.
J’ai aussi observé que la situation sur le papier est sans doute pire que les autres années.
MAIS moi, je ne suis plus la même : j’ai évolué, j’ai appris.
La preuve, je suis capable d’identifier :
- que c’est un modèle qui répète sans cesse, ce que les anglais appellent un « patern »
- que quelque chose en moi le trouve confortable.
L’idée, dont tu as déjà entendu parler, j’en suis sûre, est que la vie nous représente les mêmes expériences encore et encore et encore et encore...jusqu’à ce qu’on ait appris, compris le message.
Il y a donc vraisemblablement quelque chose que je n’ai pas compris.
Ce pas de côté et mon évolution me permettent donc de choisir autre chose...de doucement tirer sur le volant pour lentement dévier ma trajectoire (parce que comme disait Einstein: “la folie s’est de se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent”)
Écouter les émotions, réaliser qu’elles sont un schéma classique qui ne m’emmène nulle part, en essayer d’autres, comme on essaye un vêtement, avec curiosité.
Passer à l’action aussi. Le cocktail émotionnel me plongeant souvent dans une sorte d’état apathique, passer à l’action est la meilleur façon de rediriger lentement ma trajectoire.
Ce n’est pas facile, parce que c’est nouveau.
Ça demande de la volonté et de l’honnêteté pour identifier les histoires que je me raconte.
Ça demande de la rigueur dans l’utilisation de ma boite à outil.
ET c’est tout ça qui m’a permis de retrouver de l’entrain.
Je te partage tout ça, parce que je sais très bien que je ne suis pas la seule à avoir l’impression d’être prise dans une boucle sans fin parfois, d’avoir l’impression de me cogner encore et encore au même mûr.
Mais souviens toi : tu n’es jamais le ou la même que la fois précédente…
Je fais souvent ce petit dessin en l’air avec mon doigt pour illustrer le chemin de l’évolution personnelle et à chaque fois, mes interlocuteurs le trouvent utile, alors je n’ai pas résisté à l’envie de te le dessiner à l’ancienne sous paint en mode un peu maternelle.
J’espère sincèrement que cette lettre t’apportera un éclairage nouveau la prochaine fois que tu seras face à ce mur.
Je t’envoie de la douceur.
Notre évolution…même quand on redescend, on est pas au même point qu’avant ;).