Hello toi,
Comment vas-tu en ce mois d’août caniculaire? Cette lettre va te faire voyager dans des contrées plus fraiches.
Rébecca de Résonance Celeste nous a posé cette question dans le groupe Lunessence dont je fais partie: “En quoi votre entreprise est d’utilité publique ?”
Cette vision est très claire pour moi, pourtant je crois que je ne la partage pas souvent, alors voici l’histoire...comment et pourquoi je suis passée du développement durable (mon premier secteur d’activité dans lequel je me suis éclatée) au développement personnel (puis à la guérison) ?
Flash-back
J’ai travaillé pendant 10 ans dans le développement durable, dans une industrie puis dans une très grande association naturaliste. Au bout de cette dizaine d’années, je gérais un projet assez ambitieux, mais où je trouvais ma structure trop frileuse, pas assez audacieuse. Je prenais le TGV pour aller passer la journée en réunion à Paris, 2 fois par semaine...lesdites réunions n’étant pas à la hauteur des enjeux, selon moi.
J’avais l’impression que mon travail était inutile, qu’on négociait des brindilles quand la forêt brulait.
C’est lors d’un long mois de vacances en Islande en solo en 2012, que j’ai commencé à ressentir qu’on passait vraiment à côté de quelque chose. Ce qui devait sûrement être une évidence pour beaucoup, était une découverte pour moi.
J’ai été prise dans une tempête dans un petit village. Toute la nuit, les secours ont ramené des touristes qui n’avaient pas écouté les avertissements météo dans l’hébergement dans lequel j’étais….98 % étaient français….sans commentaire.
Il a neigé pendant 24h, nous coupant du reste de l’île. Tous pestaient contre la météo qui remettait en cause leur voyage. Ils perdaient du temps, là, coincés dans cet abri, ils n’auraient plus le temps de « faire » l’Islande comme ils l’avaient prévu, c’est à dire en 5 jours.
Le surlendemain, il soleil éclatant nous attendait, irradiant le paysage enneigé. Tout le monde est remonté dans sa voiture, sauf Arnaud, un voyageur belge et moi (lui circulait à vélo en moi en bus). Nous sommes partis randonner sur un volcan, la journée a été magique. Nous étions seuls au monde. Tous les autres pressés de « faire » leur voyage, personne n’a pris le temps de savourer ce moment magique.
Une année plus tard, une autre immersion dans la Nature, dans le Vercors cette fois plus tard: il était évident que ce que je vivais au quotidien n’était plus aligné avec mes aspirations et j’ai décidé de partir pour laisser la place à quelqu’un qui serait motivé, qui aurait la flamme que j’avais à mes débuts.
Après avoir testé différentes opportunités, je suis partie dans le Nord de la Suède en tant que woofer (travail contre hébergement) chez des musher (des gens qui travaillent avec des chiens de traîneaux).
Prise de conscience
Je suis partie pour 4 mois, j’y suis resté 18 mois, et cette expérience a duré en tout 4 ans...tu peux en trouver quelques bribes sur @6feet2sourires
Là bas, une de mes activités consistait à guider des touristes. Les personnes pour qui je travaillais participaient à une certaine forme de tourisme de masse : nous guidions des personnes qui venaient passer le week-end «en Laponie » pour vivre un week-end de rêve et faire pleins d’activités (motoneige, conduite sur glace et donc, chiens de traîneaux).
Ces touristes pensaient que nous avions une vie de rêve, nous enviaient d’un certain côté. Eux se sentaient sous pression toute la semaine dans un job et parfois une vie qui ne leur convenait plus et partaient en week-end vivre une parenthèse et reprendre leur souffle à l’autre bout de l’Europe ou de la Planète.
Une vie quotidienne insatisfaisante avec pour seul moyen de survie : la surconsommation jusque dans des voyages trop fréquents et non éthiques pour que la planète puisse les supporter.
Tant que les femmes et le hommes auront besoin de prendre un avion le week-end pour supporter leur semaine : la planète telle que nous la connaissons actuellement et ses habitants resteront en danger.
A ce moment là, j’ai réalisé : que nous n’arriverons pas à « préserver » la planète tant que les femmes et les hommes ne vivront pas une vie où iels se sentent épanoui.e.s au quotidien.
C’est donc avec une certaine évidence que j’ai décidé d’utiliser les outils de coaching que j’avais acquis pour transformer ma vision de la vie, améliorer ma relation avec moi-même et l’ensemble de mes relations, mes outils énergétiques, mon sens de l’écoute pour accompagner des femmes et des hommes qui s’interrogent sur le sens de leur vie actuelle à se reconnecter à leur vérité intérieure, unique afin de retrouver de la satisfaction, du contentement dans leur quotidien.
Parce que souffrir du lundi au vendredi en espérant le week-end, ce n’est pas une vie.
Parce que je pense que nous avons mieux à faire de ces années qui nous sont offertes ici que travailler pour payer des factures, pour cocher les cases de ce que la société attend de nous.
Parce que je pense que chacun.e a le droit d’être inspiré.e par sa propre vie.
Cela passe par plus de présence dans son quotidien, et une forme de mouvement plus lent et écologique qu’est le vagabondage.
Alors oui, mon entreprise est d’utilité publique.
Parce que je reste persuadée et je constate lorsque j’accompagne mes clients sur le long terme que c’est un guérissant l’humain.e qu’on participe à guérir la planète.
Parce que quand on se réconcilie avec toutes les parties de nous, quand on ose regarder qui on est, s’accepter et changer ce qu’on veut changer, quand on ose ressentir nos émotions et donc passer du temps avec nous même, alors on n’a plus besoin de fuir.
On ne fuit plus dans un quotidien qui ne nous correspond pas, on ne fuit pas dans une addiction ou une habitude qui nous endort pour nous rendre la vie tolérable, on ne fuit plus en sautant dans un avion chaque week-end, on ne fuit plus en remplissant nos placards d’objets fabriqués à l’autre bout du monde dans des conditions indécentes pour les hommes et la Nature.
Quand on retrouve la paix d’être (avec) Soi, on tend, tout naturellement à un mode de vie plus simple, on perçoit le bonheur dans les gestes du quotidien….ce quotidien qu’on a la force et la motivation de faire évoluer afin de vivre une vie qui nous inspire chaque jour.
Alors oui, Présence vagabonde est d’utilité publique.
Et si tu souhaites entammer un chemin vers Toi, le lance un programme d’atelier sur 10 mois. Je t’en dis plus la semaine prochaine.
Le soleil se lève sur un paysage enneigé en Islande